De mon compte Twitter suspendu et du problème du concept de « violence légitime »

Mon compte @Ian_Schroder a été suspendu aujourd’hui par Twitter suite à une supposée violation des règles de ce média.

Je ne connais pas la raison de la suspension mais, vu la nature de mon compte promouvant le rétablissement du port d’armes et les règles Twitter, je penche pour une « apologie de la violence ». La seule chose qui ferait « sens ».

Ces règles sont révélatrices et inquiétantes.

Nous interdisons également toute apologie de la violence.

Qu’est-ce que l’apologie de la violence ? Si je réclame le droit d’user de la force, comme reconnu dans le cadre de la loi, pour neutraliser une menace envers l’intégrité physique d’une personne, est-ce une « apologie de la violence » ?

L’usage par trop répandu du concept de « violence légitime », d’autant plus supposée être « détenue par l’État », a des conséquences très néfastes dans l’appréhension de la question de la légitime défense*. En effet, aucune violence envers les Hommes est légitime : c’est l’usage de la force qui est légitime ou non. La violence peut en être le résultat, dépénalisé par la loi, mais pas l’essence, comme cette expression le laisse entendre. Cette nuance, extrêmement importante, est écrasée par un mauvais usage des mots.

*Au passage, j’en profite pour signaler que je préfère appeler ce qu’on désigne communément la « légitime défense » : la défense individuelle et autonome. La défense personnelle est par nature légitime, il n’y a pas lieu de le préciser. Le préciser introduit la notion, que je rejette, de ne pas s’appartenir complètement ou de ne pas être responsable. « Individuel » et « autonome » sont deux adjectifs essentiels pour définir cet acte salvateur pour l’individu, donc l’Homme.

Cette confusion au sujet de la violence est un moyen, parmi tant d’autres, de s’attaquer aux Droits Naturels, à la Liberté individuelle et de promouvoir le droit positif, le constructivisme.

On trouve dans la « Politique en matière d’apologie de la violence » de Twitter l’expression de cette dérive :

Les infractions à cette politique incluent, sans toutefois s’y limiter, le fait de glorifier, louer, approuver ou célébrer :

les actes violents commis par des civils et ayant entraîné la mort ou des blessures graves

Autrement dit : glorifier, louer, approuver ou célébrer que des civils aient défendu leur vie au dépend de criminels est une infraction pour Twitter.

Parler de « civils » n’est pas un hasard :

Des exceptions peuvent être faites pour les actes violents commis par des acteurs gouvernementaux, lorsque la violence ne visait pas principalement des groupes protégés. 

On peut donc, a contrario, glorifier, louer, approuver ou célébrer des actes violents ayant entraîné la mort ou des blessures graves commis par des « acteurs gouvernementaux »… Tant que leurs victimes ne s’identifient pas à un groupe selon leur :

race, origine ethnique, nationalité, orientation sexuelle, sexe, identité sexuelle, appartenance religieuse, âge, handicap ou maladie grave

L’arnaque de la « violence légitime », acceptable -mise en relief par celle qui serait ici illégitime, répréhensible- consiste à réprimer les individus, ne servant pas l’autorité et ne soumettant pas leur vie aux rapports de forces, au nom de leur protection. La bonne violence serait celle de l’autorité. La mauvaise violence serait celle des individus.

Comme lorsque les petits commerçants paient la mafia pour être « protégés », ici, où on ne fait pas de commerce mais de l’idéologie, vous payez en politiquement correct, sinon vous êtes suspendu au croc de modérateur.